Thierry Vaganay

Enterre mon cœur à Wounded Knee…J’ai vu toute une Nation Amérindienne dont les nomssont un Hymne à la Vie se lever et danser lentement entre les lignestrompeuses du déni de l’Histoire réécrite,une Vérité sauvage effacée du décor par des blancs indignes… Des noms comme un Hymne à la Vie :« Tashunka Witko », Crazy Horse / Cheval Fou, Lakota […]

Verre dépoli façon bistrot,cuiller à trous, juste un peu d’eaulà, sur le sucre : l’absinthe est prête, il sacrifie à la Reine Verte. Vapeurs bleutées de l’assommoir,sur le chemin du deliriumsa tête tourne comme un vélodromeet il claudique jusqu’au Chat Noir. Une affiche du Café Concert,Van Gogh, un divan japonais,une vieille rengaine d’Yvette Guilbert…De la dentelle blanche

Ligne circulaire,aréole d’un sein,auréole de l’enfer,underground baratin,lignes sous haute-tension,jarretelles électriques,la résille en fusionlookée cybernétique… A l’ère de la Communication,des électrodes dans le caleçon,l’amour virtuel étincelle,les gogos se ramassent à la pelle,voyagent en solitairesur un air de tocsinavec les pommes de terreau fond du sac marin… Libérés sous cautionà force de faire le conles spermates au

Grand Reporter, cameraman,la boîte à images c’est ta main,celle qui se brûle trop près des flammesque tu montres du doigt au monde des humains. Tu ne peux pas éviter les guerres,tu shootes la vie, la mort et la misèrede quelques milliards de pauvres gens,nous, on regarde ça en bouffant… A travers l’objectif tu captes ce

Trouble fezau nom de quite crois-tu permisd’attenter ainsi à la Vie ?Au lieu de psalmodier des conneriestu ferais mieux de lire Primo Lévy… Trouble fezau nom de quoià coup de charia, d’attentatstu égorges tu flingues à tout-vapour une mèche de cheveux qui dépasse,un visage qui refuse qu’on lui voile la face… allah ne met pas les

J’aurais aimé être un vieux beau,frenchy lover de bas en haut,toujours bronzé à fleur de peau,couleur pain d’épices les abdos, le compte en banque à neuf zéros,larfeuille et godasses en croco,costards de chez Francesco Smalto,une Rolls, une Alfa Roméo dans le garage de mon château,caviar, Champagne plein mon frigo,des femmes canon plein mon bateausur lequel

Le long des hauts murs en béton arméjusqu’aux dents de la cité-dortoirplane un tapis violent de violons dingues,tourne une farandole endiabléedans le trou de mémoire bleu gyrophares…Laisse dans l’étui la fausse note qui flingue !… Les jours ne sont tranquilles ni à Clichyni ailleurs, qui est le shérif, qui est le bandit ?Sans étoiles pas de nuits

Paysages de cartes postalesépinglées au murplein de blue lagoon et d’Îles Grenadine…Il fait beau dans mon bocalen ces temps obscurs,prisonnier dans mon cocoonje rumine mon spleen… Voyageur immobileen équilibre sur un filje me fondsdans l’horizonrouge tequila sunrise…Voyageur immobileà travers cilsje rêve en grand formatpanoramaking size… Le ventilo du plafondse déguise en hydravionsouffle dans les bronchesd’un pauvre

Belle allumeuse,jolie petite crâneuse,tu te retournespour voir si je me retourne sur ton savoir-faire,si je surveille les arrièresde ton corps expéditionnaire,l’air de rienchute de reinsà s’envoyer en l’air… Belle allumeuse,brûlantes sont mes mains,mes mains baladeusesqui préfèrent tes seins à tous les bons dieux,tu vois, ça crève les yeux,pas besoin d’être Van Gogh…Moi ? Ma drogue ?Les blés

L’ennui me gagne, trêve de discours,mon imper, mon chapeau, je vais faire un tour…Boulevard Saint-Germain, discrètement je la suis,nous voici attablés à la Rhumerie… C’est une splendide bourgeoise, demoisellequi me fascine par son style charnel,tailleur très classe, chaussures à talons hauts,bas de soie noire sur ses jambes qu’elle croise haut… Son parfum m’enlace, toile d’araignéedont