TANGOPIUM
Mille neuf cent vingt cinq, dans les rues de Mexico
ce jour-là le tramway ne s’appelait pas « désir »,
le marlou aux commandes n’était pas Marlon Brando…
Tango de la déchirure tu l’as dans la peau,
il est entré par effraction dans ton sourire
rebelle Magdalena Carmen Frida Kahlo…
Tangopium, une pensée triste qui se danse
dans la gouaille enfumée des bastringues et lupanars,
tous les sens en Revolucion rouge sang, bas noirs…
Entre deux eaux de vie rire au nez de la malchance,
aimer, boire et fumer, vivre vite, il se fait tard ! …
Tangopium, une pensée triste qui se danse…
Toujours vivante, accrochée seule à ton radeau,
entre ferraille et plâtre ton corps est en travaux,
quotidien et fatal se foutent de la pudeur,
des étoiles de douleur t’en vois de toutes les couleurs
sur tes toiles, pas de rêves mais ta réalité
sanglante d’une impitoyable sincérité…
Tangopium, une pensée triste qui se danse
dans la gouaille enfumée des bastringues et lupanars,
tous les sens en Revolucion rouge sang, bas noirs…
Entre deux eaux de vie rire au nez de la malchance,
aimer, boire et fumer, vivre vite, il se fait tard ! …
Tangopium, une pensée triste qui se danse…
Peinture cruelle comme les morsures d’une chienne de vie,
la colonne brisée à Mexico City,
quelques petites piqûres pour tuer les peines de cœur,
un coup de poignard dans le dos par Diego et ta sœur,
les passions profondes, les instincts, la souffrance,
les souvenirs reviennent avec tant de violence…
Tangopium, une pensée triste qui se danse
dans la gouaille enfumée des bastringues et lupanars,
tous les sens en Revolucion rouge sang, bas noirs…
Entre deux eaux de vie rire au nez de la malchance,
aimer, boire et fumer, vivre vite, il se fait tard ! …
Tangopium, une pensée triste qui se danse…
¢THIERRY VAGANAY