Le silence de la nuit est comme une toile vierge, prête à accueillir toutes mes pensées éparses. Parfois, elles sont légères, comme un souvenir d’enfance qui surgit sans prévenir, un goût de liberté, de jeux insouciants dans des ruelles oubliées. D’autres fois, elles sont plus lourdes, des interrogations sur le temps qui passe, sur ce que j’ai fait de mes jours et de ce qu’il reste à venir.
Je pense souvent à la mer, à ses vagues infinies et à son éternel mouvement. La mer m’a toujours semblé être un miroir de l’âme : parfois calme, parfois agitée, mais toujours profonde, insondable. Je crois que c’est pour cela que je l’aime. Elle ne se soucie ni du passé ni de l’avenir ; elle est simplement là, immuable, et pourtant changeante.
Lorsque l’aube approche, il y a un moment de flottement, une hésitation entre le jour et la nuit. C’est là que je me sens le plus vivant, entre deux mondes, entre ce qui est et ce qui pourrait être. Tout semble possible dans ces instants suspendus, et même si l’illusion ne dure qu’un instant, elle me suffit à continuer, à espérer, à rêver encore un peu.