FLORENCE ANTRAYGUES

FLOU MANDCHOU

A pas de louve
les tigres de papier,
les démons sont partis,
home sweet home
les fantômes
ont mis le move…

Les buildings célestes
chatouillent les nuages,
le Grand Dragon retourne sa veste
de soie, tourne la page…

James Bond vagabonde
à l’autre bout du monde,
la reine d’Angleterre
pleure des rizières
de diamants,
bye bye Hong Kong !…

Soudain l’eau frémit
sur les feuilles de thé,
parfums évanouis,
je sens comme un souvenir encore flou…

Est-ce l’empire du silence ?…
La danse de fous, dissi-danse ?…
L’Esprit malin de la forêt ?…
On dirait qu’il me reconnaît…
Depuis ce temps je t’aime au vent mauvais,
Je pense Angkor à toi, dis, tu sais ?…
Remember of you
like a flou Mandchou…

A pas de louve
les tigres de papier,
les démons sont partis,
home sweet home
les fantômes
ont mis le groove…
Le dragon s’affole,
tremble comme une idole,
idole aux pieds d’argile
sur le fil
d’une larme
de Boat people…

Les Gens du Voyage
sur l’océan sauvage
naviguent en solitaire
vers les terres du Far West,
Eden’s Garden…

Et l’eau qui frémit
sur les feuilles de thé,
parfums évanouis
je sens comme un souvenir flou mandchou…

Est-ce le swing du silence ?…
La danse des fous recommence,
L’Esprit malin de la forêt ?
On dirait qu’il me reconnaît…
Depuis ce temps je t’aime au vent mauvais,
je pense Angkor à toi, dis, tu sais ?…
Remember of you
like a flou Mandchou…
Remember of you
like a flou Mandchou…

SOPHIE PARROT

MINUIT, MA NUIT…

Minuit, l’heure de la frime
dans ce restau branché
plein de starlettes au régime
et de producteurs fauchés…

Ce soir sent la déprime,
les yeux rouges irrités
des guignols anonymes
font leur show frelaté…

Minuit, ma nuit commence
où finit celle des autres…
Minuit, ma nuit commence
où finit celle des autres…

Minuit, l’heure du crime
et des couteaux tirés
par les rois de l’escrime
qui veulent se bagarrer

pour les yeux d’une voyouse
bonne à rien, prête à tout…
Croque les diams, les perlouzes,
c’est la femme aux bijoux…

Minuit, ma nuit commence
où finit celle des autres…
Minuit, ma nuit commence
quand je cesse d’être une autre…

©Thierry Vaganay

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